Né le 22 novembre 1886 à Stuttgart, Dr. Walter Pfeiffer poursuivit ses études au lycée et à l’Institut technologique de sa ville natale. Il compléta sa formation pratique par une étude approfondie de la fabrication des pianos et des claviers, et plus généralement de la facture du piano. Après avoir été successivement ouvrier et cadre dans plusieurs entreprises nationales et étrangères, il eut l’opportunité de continuer des études théoriques poussées avec le maitre facteur de piano Siegfried Hansing à Schwerin, Mecklenbourg. En 1910, Dr. Pfeiffer fut ensuite rappelé à Stuttgart pour assister son père. Le 6 mai 1911, il épousa Grete Parthier, née à Schwerin le 8 août 1884. Parallèlement à la direction de la fabrique de pianos Carl A. Pfeiffer durant la Première guerre mondiale et les années cruciales qui suivirent, pleines de succès, Dr. Pfeiffer consacra beaucoup de temps à l’étude scientifique de la mécanique de piano. Certaines de ses publications sur le piano, aujourd’hui des classiques de la littérature du piano, sont indiquées à la fin de ce livre.
Sans qu’il ait fait d’effort particulier pour cela, il devint familier des cercles intellectuels. Il ne chercha jamais les marques du prestige, bien qu’il ait augmenté les capacités de production et cherché continuellement une manière meilleure et plus efficace de faire les choses. Ses dons étaient nombreux : science, art, relations humaines, religion. Il aurait tout aussi bien pu être biologiste, enseignant, physicien ou philosophe. Pourtant, il suivit les traces de son père, pour le plaisir de ceux qui eurent le privilège de travailler avec lui. Quiconque lui demandait de l’aider à comprendre quelque chose pouvait compter sur lui. Dans sa propre fabrique, ce pouvait être un mot sévère, ou le fait de prendre la défense d’un collègue. Il soutenait toujours les faibles et défendait ceux qui étaient critiqués à leur insu. La personnalité extraordinairement humaine du Dr. Pfeiffer ralliait aisément ses adversaires, sans se déshonorer lui-même d’aucune sorte. Il était capable, du moins en partie, de transformer les ennemis en amis.